Après avoir exploré la potence ensemble, plongeons aujourd’hui dans un composant encore plus fondamental : la fourche. C’est littéralement elle qui vous permet de rester debout sur votre vélo et de choisir votre direction. Prêts pour cette nouvelle découverte mécanique ?
Qu’est-ce qu’une fourche de vélo ?
La fourche, c’est cette pièce en forme de « Y » inversé située à l’avant de votre vélo. Elle relie votre roue avant au cadre et supporte tout le poids qui s’exerce sur l’avant du vélo. Imaginez-la comme les « jambes avant » de votre monture !
Elle se compose de plusieurs éléments :
- Le pivot : la partie supérieure qui traverse le tube de direction du cadre
- Les fourreaux : les deux « bras » qui descendent de chaque côté
- La couronne : la partie qui relie le pivot aux fourreaux
- Les pattes : les extrémités où se fixe la roue avant
Pourquoi la fourche est-elle si cruciale ?
La fourche remplit plusieurs missions vitales :
La direction : C’est grâce à elle que vous pouvez tourner le guidon et changer de direction. Elle pivote dans le tube de direction du cadre.
L’absorption : Elle encaisse les chocs et vibrations de la route, protégeant ainsi vos bras et votre dos.
Le support : Elle porte une partie importante de votre poids et celui de vos bagages éventuels.
La géométrie : Sa forme influence directement le comportement routier de votre vélo.

Les grandes familles de fourches
Fourches rigides
Les classiques : Entièrement en métal (acier, aluminium, carbone), sans suspension. Parfaites pour la route, le gravel ou la ville.
Avantages : Légères, simples, efficaces au pédalage, peu d’entretien Inconvénients : Transmettent tous les chocs
Fourches suspendues
Les tout-terrain : Équipées d’un système d’amortissement (ressort + amortisseur). Incontournables en VTT.
Avantages : Confort exceptionnel, meilleure traction sur terrain accidenté Inconvénients : Plus lourdes, plus complexes, entretien régulier nécessaire
Les matériaux expliqués simplement
Acier : Traditionnel, confortable grâce à sa flexibilité naturelle, réparable, mais plus lourd.
Aluminium : Léger, rigide, bon rapport qualité/prix, mais peut transmettre plus de vibrations.
Carbone : Ultra-léger, absorbe naturellement les vibrations, mais plus fragile aux chocs et plus cher.
Les dimensions importantes à retenir
Le diamètre du pivot : Doit correspondre à votre cadre (1″1/8 est le standard actuel).
L’empattement : La distance entre l’axe du pivot et l’axe de roue. Plus c’est long, plus le vélo est stable.
Le rake (ou chasse) : L’avancement des pattes par rapport au pivot. Influence la maniabilité.

Comment choisir sa fourche ?
Pour débuter, voici mes recommandations :
Définissez votre usage :
- Route/ville → fourche rigide en aluminium ou carbone
- Chemins/gravel → fourche rigide avec plus de dégagement pour pneus larges
- VTT → fourche suspendue adaptée à votre terrain
Privilégiez la simplicité : Une bonne fourche rigide vaut mieux qu’une suspension bas de gamme.
Respectez la géométrie : Ne changez jamais de fourche sans vérifier la compatibilité avec votre cadre.
Signes d’usure à surveiller
Votre fourche nécessite une attention régulière :
Visuellement : Fissures, déformation, rouille (sur l’acier) Au toucher : Jeu anormal dans la direction À l’usage : Direction dure, bruits suspects, fuite d’huile (sur les suspendues)
L’entretien de base
Pour les fourches rigides :
- Nettoyage régulier
- Vérification du serrage des pattes
- Contrôle de l’état du pivot
Pour les fourches suspendues :
- Nettoyage après chaque sortie
- Révision annuelle chez un professionnel
- Surveillance de la pression et de l’huile
Les petites astuces du passionné
Le test du parking : Sur un parking vide, lâchez le guidon en roulant doucement. Si le vélo va droit, votre fourche est bien alignée !
L’importance du jeu de direction : Une direction qui accroche ou qui a du jeu, c’est souvent le jeu de direction (les roulements entre fourche et cadre) qui demande attention.
La compatibilité freins : Vérifiez toujours que votre nouvelle fourche accepte vos freins (sur jante, disque, étriers…).